La numérisation dans le secteur fiduciaire
Auteur: Patric von Reding, responsable de l’Institut Fiduciaire 4.0 de FIDUCIAIRE|SUISSE
Comme tout secteur, la numérisation a une influence considérable sur le secteur fiduciaire. Cela entraîne quelques défis, mais aussi de nombreuses opportunités et de nouvelles possibilités.
L’expérience montre toutefois qu’il n’existe pas de voie royale pour la numérisation d’une entreprise fiduciaire, mais qu’il faut définir ses propres approches / champs d’action pour ensuite mettre en œuvre de manière structurée une stratégie de numérisation individuelle. Il est également très difficile de définir une stratégie de numérisation standardisée pour les entreprises fiduciaires, car ces entreprises ont des structures qui diffèrent très largement notamment en raison des portefeuilles de clients individuels et des prestations de services ainsi offertes.
Pour commencer il est important de dresser un état des lieux de l’infrastructure existante, des solutions logicielles utilisées, de l’état d’esprit digital du personnel ainsi que celui des clients et de sa propre activité commerciale. Outre le statu quo, il est également très important de faire une projection dans l’avenir, c’est-à-dire de savoir où l’entreprise souhaite se situer dans cinq ans ?
Si l’entreprise ne sait pas où commencer, elle peut solliciter l’appui de son partenaire informatique. Si cela n’est pas possible ou pas souhaité, il est possible, en tant que membre de FIDUCIAIRE|SUISSSE, de faire appel à l’Institut Fiduciaire 4.0 en tant que coach, qui peut, si nécessaire, faire appel à ses partenaires de mise en œuvre, qui couvrent un large éventail de thèmes de numérisation. Cela vaut la peine – même dans le cas d’une collaboration avec son partenaire informatique – de demander un avis indépendant. Cela permet d’identifier et de corriger à temps des erreurs de planification.
Comment le personnel se positionne-t-il par rapport à la stratégie de numérisation prévue ? il est important d’impliquer les équipes dès le début et de corriger à temps les éventuelles lacunes. Le personnel pourrait par exemple faire le DRO (Digital Readiness Orientation) de l’Institut Fiduciaire 4.0 pour en apprendre plus.
En règle générale, l’un des premiers domaines d’action à examiner est l’infrastructure. Quelle est sa structure et comment est-elle exploitée ? Est-elle encore à jour et permet-elle de réaliser les projets de numérisation prévus ?
La collaboration numérique interne à l’entreprise doit également être examinée. Est-elle possible avec les solutions utilisées ou faut-il évaluer quelque chose de nouveau ? La collaboration au sein de l’entreprise est très importante. Elle a encore gagné en importance, notamment à cause du Corona. Il ne s’agit pas seulement du travail à domicile, mais aussi du travail sans coupure de média, c’est-à-dire de la question de savoir où et comment les documents importants pour l’entreprise sont sauvegardés.
L’infrastructure mise en place et les solutions logicielles utilisées constituent la base de ce processus. Pour une organisation efficace du travail, il convient d’examiner de près comment les processus de gouvernance peuvent être numérisés dans le cadre des activités quotidiennes, afin de ne pas créer de ruptures de médias inutiles.
Si la collaboration au sein de l’entreprise fonctionne, il est possible d’implémenter les fonctionnalités et les solutions nécessaires pour une collaboration optimale avec ses propres clients. L’échange de documents avec les clients en est un exemple. L’ampleur de cet échange peut varier considérablement en fonction des clients et des services fournis. Il vaut la peine de disposer d’une solution évolutive qui puisse être personnalisée. Par exemple, pour les mandats de comptabilité, il convient de voir exactement où sont les interfaces, quelle est la répartition des tâches et quelle est l’efficacité de la mise en œuvre des processus. Ici aussi, il n’y a pas qu’une seule solution, car le portefeuille de services proposé et le degré de numérisation qui y est lié, peuvent être très spécifiques au mandat. Il est donc aussi très important de trouver une solution qui soit évolutive.
Lorsque la numérisation est bien avancée dans l’entreprise, les gains en terme d’efficience qui en découlent libèrent également des ressources au niveau du personnel. Dans ce cas, il est par exemple possible d’examiner, avec les ressources en personnel disponibles, comment professionnaliser et développer les activités de conseil existantes.
Le présent article n’a pas la prétention d’être complet ni définitif. Au contraire, son but est d’aider à se poser les bonnes questions pour numériser sa propre entreprise et à trouver les points d’entrées.
Les membres de FIDUCIAIRE|SUISSE peuvent s’adresser à l’Institut Fiduciaire 4.0 en cas de questions relatives à la numérisation. Grâce à son propre travail quotidien dans le secteur fiduciaire, l’équipe connaît parfaitement les défis à relever et, en raison de ses formations supplémentaires dans le domaine de l’informatique, elle peut couvrir les deux domaines de manière optimale.
Pour obtenir les outils nécessaires afin de faire avancer activement et efficacement la numérisation dans sa propre entreprise, il est recommandé de suivre le cours de certificat «Numérisation» de la STS, qui est planifié et réalisé en collaboration avec l’Institut Fiduciaire 4.0 prévu pour l’automne 2022.